Dans le temps ancien, l’école d’apprentissage de métier n’existait pas et il faut être sur le terrain pour acquérir de la connaissance et de l’expérience. Le compagnonnage est la méthode la plus pratique pour transmettre à une personne les rouages d’un métier sur tous les plans. Découvrez quelle est l’origine du compagnonnage ? et comment est-il parvenu à donner un impact positif sur le développement social, économique et humain ?
Le terme « compagnonnage » vient du mot « compagnon » qui désigne une personne qui partage le même chemin, la même passion, la même vision, la même aventure et la même occupation avec d’autres personnes comme le compagnon charpentier à Lyon. C’est une notion plus profonde et plus complexe que la camaraderie et l’amitié. Le compagnonnage est donc un concept traditionnel qui a pour objectif le transfert de connaissances et de savoir-faire relatif à un métier. La formation d’un apprenti ou d’un aspirant à un métier est fondée sur une structure solide composée de compagnons. Cette structure est une grande communauté de compagnons qui accompagne les aspirants compagnons pour apprendre un métier. Le compagnonnage fait partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité depuis 2010.
L’idée est de rejoindre une communauté ou une fédération de compagnons et de recevoir des formations pratiques et éducatives grâce à des encadreurs compagnons issus de la communauté. Mais il existe aussi des branches d’activité ou de métiers qui proposent la pratique de compagnonnage. Le développement des compétences à travers un compagnon pair permet la valorisation d’un métier. La fédération compagnonnique du tour de France, les compagnons du devoir, la ferme d’avenir sont d’exemples de communautés de compagnons. L’Onisep, le Cedip, sont des écoles de formation basée sur le compagnonnage.
Avoir un diplôme, c’est bien mais être bien formé sur un métier est encore mieux. Pour préparer un jeune diplômé à un métier, la connaissance pratique n’est pas suffisante. La formation doit continuer sur le terrain et la meilleure manière de l’aider est de l’accompagner. Son compagnon éducateur apporte non seulement son soutien mais l’enseigne à devenir un véritable professionnel et expert dans le métier ou dans le domaine où il s’est spécialisé. De cette manière, les travaux de « bricolage » n’ont plus lieu d’être car cela fait partie de ses domaines de compétences. L’échange, le partage des bonnes pratiques, d’expériences et d’éducations renforcent les compétences de l’aspirant.
Le compagnonnage est actuellement un domaine très vaste qui adopte tout type de métiers. Mais certains métiers sont plus sollicités que d’autres : l’artisanat, l’alimentation, les travaux sur les bois ou sur les métaux, la pierre, la charpenterie en structure métallique ou en bois, chaudronnier, couvreur, cuisine, cordonnier, bottier, les ouvrages métalliques, les travaux de construction, … Il fut un temps ou il est mis aux oubliettes, le compagnonnage est en train de se développer partout. Même dans les grandes industries comme l’industrie automobile et les entreprises de services découvrent les avantages de cette vieille méthode d’apprentissage.